Catherine Marrey se présente
J’étais, jusqu’il y a peu, préoccupée de justice sociale, syndicaliste ;
prof puis productrice et réalisatrice de films documentaires.
J’ai rejoint EELV en 2009 pour les élections régionales, car, à travers plusieurs films sur l’agriculture, j’avais alors pris conscience des problèmes écologiques.
Les problèmes écologiques et sociaux se rejoignent, ils ont une même source l’appât du gain, l’intérêt à court terme, une société construite sur la loi des plus forts, des lobbies ; l’homme, le vivant, n’étant qu’un outil et non l’unique richesse à cultiver, à perpétuer.
Il y a 5 ans, à son retour d’une réunion de scientifiques au Canada, le biologiste des sols Claude Bourguignon m’a confié : « nous ne savons pas si nous n’avons pas atteint le point de non-retour ! »
Nous tuons le vivant. Nous mettons en danger l’avenir de la planète, l’avenir de l’humanité.
Nous avons confondu le progrès des techniques avec le progrès.
Nous voici à un moment crucial.
– Nous devons enrayer le réchauffement climatique, stopper la course au nucléaire maintenant, au moment où nos centrales sont bientôt en fin de vie. En construire de nouvelles nous engagerait à nouveau pour 60 ans !
– Nous devons cesser d’imbiber nos terres de pesticides, d’intrants qui polluent les rivières.
– Nous devons protéger la qualité et la quantité de l’eau sous peine de désertifier de vastes régions et d’y apporter la mort. Cela a déjà commencé. La faim dans le monde n’est pas une fatalité mais la conséquence de l’intervention humaine.
Je crois sincèrement que nous devons choisir : réagir ou mourir.
Notre action au sein d’EELV a 2 temps.
À court et moyen terme nous nous battons pour les élections présidentielles et législatives.
– Afin que nos constats et nos idées soient diffusés, relayés. Par les media (souvent mal), par nos tracts et réunions publiques. Jamais encore il n’y avait eu un débat sur le nucléaire.
– Afin que les solutions choisies pour sortir de la crise soient écologiques et portent la justice.
– Afin que la présence de députés EELV permette, non de modifier le rapport de force, mais d’influer les décisions prises au parlement.
À long terme, c’est vers une autre société que nous voulons aller.
La situation actuelle est la conséquence d’un capitalisme mondial, celui d’une oligarchie qui saccage la terre et l’homme.
Celui où, à tout niveau, on ne se préoccupe pas de comment et qui produit les fraises que nous mangeons en décembre, ou l’agro carburant qui a chassé le paysan philippin de ses terres.
Écologie, économie et justice sociale se rejoignent, le monde a oublié l’unique valeur, l’homme, le vivant.
Nous sommes persuadés qu’une autre prospérité est possible.