Coke en stock… et une enquête publique pour rien ?
Jeudi 3 novembre se tenait à St Lô une réunion du CODERST (Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques), commission administrative à caractère consultatif.
A l’ordre du jour, rien moins que la demande d’autorisation faite par CTV (Cherbourg Terminal Vrac, détenu maintenant à 100% par Louis Dreyfus Armement), de stocker du coke de pétrole et de modifier les conditions d’exploitation du terminal charbonnier. Cela a été accordé avec une seule voix contre, celle du CREPAN (Comité Régional d’étude pour la protection et l’aménagement de la nature en Basse-Normandie), qui a quand même obtenu que les andains fassent 3 m de haut et non 6m.
Les associations environnementales ont toujours souligné que l’autorisation liée à l’enquête publique avait été accordée pour un charbon précis dont l’impact avait été étudié, et s’inquiétaient des procédures d’autorisations futures.
Voici qui est fait : simple consultation, et le tour est joué.
CTV peut stoquer n’importe quel charbon, 70 000 tonnes de l’un, X tonnes de coke de pétrole, les habitants de Cherbourg n’ont plus leur mot à dire. Les impacts écologiques passent à la trappe.
L’enquête publique a été faite pour un type de charbon précis. Déjà les premières livraisons de charbon ne correspondaient pas au type prévu et la préfecture n’a pas réagi. Le coke de pétrole pose des problèmes particuliers. Nous demandons que les nouvelles conditions d’exploitation du terminal soient étudiées à travers une autre enquête publique.
Espérons que l’activité du terminal vrac ne sera pas un handicap pour l’installation du projet éolien d’Alstom, qui contrairement à Areva, a choisi St Nazaire et Cherbourg pour répondre à l’appel d’offre de l’Etat : 500 emplois espérés sur chaque site plus les emplois induits.
EELV se réjouit de cette décision et l’accompagne de tous ses vœux.