Le CM de Cherbourg-Octeville demande l’extension du périmètre des Plans Particuliers d’Intervention

Le plan particulier d’intervention (PPI) est un dispositif local destiné à protéger les populations, les biens et l’environnement, pour faire face aux risques particuliers liés à l’existence d’une ou de plusieurs installations industrielles. Le PPI définit les moyens de secours mis en œuvre et leurs modalités de gestion en cas d’accident dont les conséquences dépassent l’enceinte de l’installation à risques concernée. Ces modalités couvrent les phases de mise en vigilance, d’alerte et d’intervention mais aussi les exercices de sécurité civile réalisés périodiquement pour une bonne appropriation du dispositif.

La motion ci-dessous votée par le Conseil Municipal du 31 mars 2015 demande l’extension du périmètre des PPI de 10 à 80 km pour prendre la réalité des risques. Nous regrettons que les représentants de la droite (certes présents seulement au nombre de 2!) n’aient pas souhaité voter ce texte visant à une meilleure protection des populations. La Ville de Bordeaux avait aussi voté un vœu allant dans le même sens.


 

Vœux à l’initiative des élus EELV pour le conseil municipal de Cherbourg-Octeville du 31 mars 2015

Objet : extension des périmètres des Plans Particuliers d’intervention de :

  • Le centre nucléaire de production d’électricité EDF de Flamanville, actuellement deux réacteurs en service (projet d’un troisième).

  • L’usine Areva de la Hague

  • La base navale de Cherbourg où sont entreposés les chaufferies des sous marins nucléaires désaffectées.

La catastrophe de Fukushima (toujours en cours), survenue il y a 3 ans, nous rappelle qu’un accident nucléaire est toujours possible, voire probable étant donné la concentration du nord Cotentin.

Les récents survols d’installations nucléaires, par des drones non identifiés, sur l’ensemble du territoire et particulièrement sur les sites du Cotentin, posent clairement le problème de la protection des habitants de la région.

Il est regrettable qu’aucune information n’ait été donnée par les autorités compétentes aux populations, comme l’a dénoncé l’ANCCLI (association nationale des comités et commissions locale d’information), alors même que la fonction des Commissions Locales d’information, consiste justement à informer le public.

Les sites nucléaires du nord Cotentin se situent tous à moins de trente kilomètres de l’agglomération de Cherbourg qui est donc particulièrement concernée, lorsque l’on sait que la contamination est très présente à cinquante kilomètres de Fukushima.

La vulnérabilité de nos sites s’est révélée notamment lors de l’épisode neigeux de mars 2012, où la route pour accéder à la Hague a été coupée pendant 48h.

En matière de sécurité, chaque site nucléaire doit être doté d’un Plan Particulier d’Intervention, guidant l’action d’urgence des pouvoirs publics, pour la gestion d’une crise radiologique ou/et chimique. Ce document, réalisé par le préfet, est utilisé par l’ensemble des services, avec comme premier objectif, la mise en œuvre d’actions de protection des populations.

Laissé à l’appréciation des pouvoirs publics locaux, le périmètre des PPI autour des installation du Cotentin est de seulement dix kilomètres.

L’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) et l’Association Nationale des Comités et commissions Locales d’Information (ANCCLI), s’accordent à penser qu’il faudrait, en France relever le périmètre des PPI à quatre vingt kilomètres.

Un élargissement du périmètre de chacun des sites du Cotentin, s’avère dès lors indispensable. Il est en effet de notre responsabilité d’élus d’anticiper et de prendre toutes les mesures pour garantir la protection des populations que nous représentons.

Dans ce contexte le conseil municipal de Cherbourg- Octeville, demande à Madame la Préfète de la Manche :

D’étendre le périmètre de chacun des Plans Particuliers d’Intervention, dans un rayon de quatre vingt kilomètres autour de chaque site du Cotentin, conformément aux recommandations de l’ASN, l’IRSN et de l’ANCCLI.

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